A la puberté, il y a une explosion d’hormones en lien avec la sexualité dans notre corps (on en parle un peu plus dans cet article). A partir de ce moment-là, on va continuer à en produire presque toute notre vie.

Ressentir du désir ou de l’excitation sont des choses normales.

Les hormones qui en sont responsables ont été créées par Dieu. Ce sont elles qui nous donnent envie de faire l’amour, et nous permettent de le faire, chose que Dieu a prévue dans le cadre du mariage, avec notre conjoint. 

Ok, mais si on n’est pas mariés, c’est sympa, mais on en fait quoi de ces hormones ? Parce qu’attendre le mariage pourquoi pas, mais ce n’est quand même pas simple, elles sont intenses ces hormones !
Le mariage ne règle pas la question des hormones non plus. Quand on a envie et que l’autre n’a pas envie, on fait comment ? Et si on a du désir pour quelqu’un d’autre ? 

Alors, mariés, pas mariés, on est tous confrontés à nos hormones et on a tous le même challenge de ne pas les laisser guider toutes nos actions.

Si ce sont elles qui décident, on finit par faire des choses contre notre vraie volonté, du mal aux autres et à soi. 

On se répète mais il est normal de ressentir des choses dans notre corps. On a été créés comme ça. Une grande partie de nos réactions hormonales sont des réflexes. Par exemple, lorsque nous avons faim, notre estomac commence à gargouiller, et si nous pensons à ce que nous allons manger, ou si nous passons devant la boulangerie à ce moment-là, nous allons commencer à produire plus de salive. Ce sont des réactions hormonales normales qui se passent sans qu’on ne l’ait décidé.
Pour la sexualité, c’est un peu pareil (sauf qu’on ne peut pas vivre sans manger, mais qu’on peut vivre sans relations sexuelles). 

Certaines choses nous font réagir de façon réflexe : 

  • être touché à certains endroits, surtout au niveau des zones érogènes (pénis, lèvres, seins…), 
  • voir ou entendre certaines choses (chansons sensuelles, certains timbres de voix, scènes de films où les gens s’embrassent ou font l’amour…), 
  • sentir certaines odeurs (celle de la personne que l’on aime), 
  • avoir certaines pensées ou certains rêves. 

On peut parfois être pris par surprise, mais c’est important de se connaître, de savoir ce qui fait réagir notre corps ou pas. 

Mais du coup, finalement, ce sont nos hormones qui décident ? 

Et bien, non.

Reprenons notre exemple de l’alimentation pour mieux comprendre.
Imaginons que nous ayons un ami que nous n’avons pas vu depuis plusieurs mois et que nous ayons enfin trouvé un moment pour partager un repas ensemble. Nous prévoyons de nous retrouver pour le goûter.
Le rdv est à 17h, mais vers 16h, nous commençons à avoir faim. Vers 16h30, ça devient encore plus dur de tenir mais nous savons que si nous mangeons maintenant, nous n’aurons plus faim après.
Il se trouve qu’il y a une boulangerie dans la rue juste à côté. Et que lorsqu’on passe devant même sans avoir faim, notre gourmandise, voir les pâtisseries et sentir les odeurs, finit toujours par nous avoir et nous craquons en achetant quelque chose.
Alors, si nous ne voulons pas manger avant de voir cet ami, nous pouvons décider de passer par une autre rue pour le rejoindre. En contournant la boulangerie à laquelle nous n’arrivons pas à résister, nous allons pouvoir arriver à notre rdv comme nous le souhaitons. 

Malheureusement, il se trouve que finalement, nous sommes en retard, et nous devons passer par la rue de la boulangerie pour être à l’heure.
Nous passons devant, et nous sentons les odeurs. Elles nous font ralentir. Plus nous les sentons, plus notre corps se montre insistant. Nous ralentissons encore un peu, en nous disant qu’on pourrait juste jeter un coup d’œil. Et plus nous regardons, plus nous avons envie de rentrer. Et plus il est difficile de partir sans rien acheter. 

Nous sommes tous différents.

Pour certains, sentir les odeurs ne donne pas vraiment envie de manger, pour d’autres, le simple fait de savoir qu’on est proche de la boulangerie a des effets. Pour certains, c’est le fait de voir les pâtisseries qui nous fait craquer. 

Dans cette histoire, on n’a pas choisi d’avoir faim, et au final, on n’a plus vraiment eu le choix de ne pas passer par la rue de la boulangerie (même si nous aurions pu partir plus tôt). Mais on a eu la possibilité de choisir pour tout le reste : choisir de ralentir, choisir de continuer à sentir, choisir d’aller voir les pâtisseries de plus près, ce qui a fait monter notre envie de manger et nous a finalement fait craquer.

Pour les hormones sexuelles, c’est un peu pareil. Il y a des choses réflexes mais on a toujours la possibilité de faire des choix. 

Alors, comment on gère ces hormones ?

C’est important de prendre du temps pour réfléchir à ce que l’on veut vraiment pour notre sexualité, pour notre vie.
En fonction de cela, nous ferons des choix différents.

On peut essayer d’observer dans quelles situations nous ressentons des choses dans notre corps. Lorsque je pense à cette personne ? Lorsque cette partie de mon corps est touchée par moi ou quelqu’un d’autre ? Lorsque je vois certaines photos sur Insta ? Lorsque je croise une BG dans la rue ?
On peut aussi parfois observer que cela nous arrive plus lorsque l’on est stressé, triste, fatigué ou autre. 

Alors, on peut déjà essayer d’éviter de se retrouver dans ces situations: arrêter de regarder certaines séries, ne plus suivre certains comptes insta, peut-être prendre de la distance avec certaines personnes, ne pas regarder certains films seuls, dormir plus…

Et lorsqu’on est dans ces situations, que c’est là, qu’on a envie, on peut choisir de ne pas rester dans cette situation (couper un film, arrêter de toucher l’autre, fermer son téléphone) et trouver quelque chose pour faire redescendre cette envie : aller prendre une douche froide, aller courir, faire des pompes, aller dans une pièce avec d’autres personnes et interagir avec elles…
On peut aussi trouver une personne en qui on a confiance, qu’on peut appeler à ce moment-là. Il faut avoir conscience que plus on reste dans la situation, plus la tension va monter, et plus il sera difficile d’y résister. 

C’est un apprentissage et cela peut prendre du temps, mais au fur et à mesure, on acquiert une meilleure maîtrise de soi. Et ce self-control, on en a besoin toute notre vie: dans le domaine de la sexualité (même dans le mariage mais aussi dans d’autres domaines, comme nos émotions. 

C’est un apprentissage qu’on devra faire dans tous les cas, alors autant s’y mettre maintenant:)
Pas toujours facile, mais… ça vaut le coup !

A.